LINHAS DE TORRES

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“1807
“[…] The main thing to remember when defending Portugal is to keep control of Lisbon and the Tagus. We do must everything to ensure we keep that control. There is a second objective, closely connected to the first one, which is to ensure we can get the British troops onto ships if the army suffers a defeat”.

Wellington, , Memorandum

When they were completed (after 1810), the Lines stretched around a perimeter of more than 90 kilometres and had 152 military constructions armed with more than 600 artillery pieces manned by around 100,000 soldiers. The work was conducted in absolute secrecy and the British commanders oversaw many thousands of peasants as they worked on the construction of these fortifications, 43 of which are in the current municipality of Mafra.

1st Line
The first line was 46 km long and ran from Alhandra to the mouth of the River Sizandro in Torres Vedras. Squadrons of British ships, floating weapons platforms for all intents and purposes, backed up the fortifications. The municipality of Mafra only has two front-line forts - Forte Pequeno (No. 29) and Forte Grande (No. 28), in Enxara dos Cavaleiros (Enxara do Bispo after 1855).

2nd Line
The second line, to the north of Lisbon, stretched for 39 km from Ribamar (close to the mouth of the River Safarujo) to Póvoa de Santa Iria (on the Tagus), crossing the gorges of Mafra, Montachique and Bucelas backed by the Chipre hills, Cabeço de Montachique and the Fanhões and Serves hills. This was the main line of defence and this is where most of the fortifications were built. The second line crosses the Mafra region and 41 of the redoubts were here.

3rd Line
A 3km-long third line connected Paço de Arcos to Torre da Junqueira. Its job was to protect the retreat of the British army by throwing a defensive circle around São Julião da Barra, taking advantage of and reinforcing the existing fortifications.

4th Line
This 7.5 km-long line went from Mutela (near Cacilhas) to Raposeira (in Trafaria). The fourth line’s job was to ensure safety if there was a withdrawal and to control the enemy’s actions on the Setúbal peninsula.


The Lines of Torres Vedras were an imposing, frightening and impenetrable defensive system that kept the enemy out!

“1810
Le 2 mars ont commencé cette semaine les travaux dans les forts terrestres appelés les Linhas de Torres Vedras”.

Eusébio Gomes, Memórias

Anticipant une nouvelle invasion en 1809, Wellesley (communément identifié comme Wellington) procède à une reconnaissance des terrains au nord de la capitale portugaise. Aidé par son ingénieur de confiance, le lieutenant-colonel Fletcher, il « dessine » sa stratégie défensive : encercler la capitale par quatre lignes fortifiées, avec des forts habilement placés au sommet des collines, contrôlant les chemins et renforçant les obstacles. Ces lignes étaient orientées vers un bastion final qui défendrait le retrait de l’armée anglaise - São Julião da Barra (Oeiras). Et les travaux de fortification de São Julião da Barra furent les premiers à être lancés.

L’emplacement des fortifications était basé sur une connaissance détaillée du terrain, analysant les possibles axes d’approche de l’armée française. Les différentes études menées par des ingénieurs militaires tels que Vincent, Cunha d’Eça, Morais Antas Machado et Neves Costa, ont été essentielles pour la construction de ces lignes défensives.

Curieusement, l’idée de défendre Mafra ne faisait pas partie du Memorandum du futur duc de Wellington. Mafra ne méritait pas son attention, même si Neves Costa y avait fait une nette référence. Ce sera Fletcher qui réalisera l’importance stratégique de cette région et fera arriver cette étude à son commandant le jour de Noël 1809. Wellesley prend alors conscience que la position de Mafra pourrait égaler voire même surmonter l’importance de Montachique.

Dans les ouvrages de fortification du district militaire de Mafra (district nº 6), plus de 200 paysans ont travaillé quotidiennement (y compris femmes et enfants). Un régiment de milices de Figueira da Foz est également déployé vers Mafra en raison de la difficulté d’attirer de la main-d’œuvre. Étonnamment, les frères du couvent de Mafra (entre autres) refusent de continuer à collaborer aux travaux. Il y a un document dans lequel il est rapporté que l’un des frères menace le messager, déclarant qu'«il faudrait donner pas mal de coups de pied aux caporaux s’ils lui apportaient des avertissements similaires». Entre les terres privées occupées, les moulins transformés, les arbres et les buissons utilisés pour la construction des fortifications, nous savons qu’en 1822 leurs propriétaires n’avaient pas encore été indemnisés pour les dommages. De la Tapada de Mafra, ont été récoltés une multitude d’arbres (surtout des pins, comme en témoignent les tests effectués sur les matériaux identifiés dans les fouilles archéologiques).

Entre novembre 1809 et septembre de 1810, est érigé en secret le grand et efficace système défensif intitulé – les LINHAS DE TORRES VEDRAS – LIGNES DE TORRES VEDRAS-. La taille des fortifications variait considérablement. Alors que celles-ci ont été construites sous forme d’étoile, leur architecture sera plus tard simplifiée vers d’autres formes plus adaptées au terrain environnant ainsi qu’à la performance militaire prévue. Plusieurs moulins à vent existants ont également été convertis en redoutes. En complément de ces ouvrages il s’est construit des palissades, des fosses de loup, des abattisses et des escarpements. Des minages de routes et de ponts ont également été effectués. Pour que l’armée anglo-portugaise puisse se déplacer plus rapidement, de multiples routes militaires ont été érigées, profitant dans certains cas des chemins existants.

L’efficacité du système de communication basé sur des télégraphes optiques a permis, pour sa part, l’échange confidentiel de messages. Le secret était sans aucun doute fondamental pour le succès des Lignes. L’ambitieux plan de fortification a été gardé secret aussi bien pour les autorités britanniques que la Cour du Brésil. Et l’ignorance totale par l’armée ennemie de ce système révèle l’échec du réseau d’espionnage de Massena.

"[...] Ce secret a été si bien gardé que, à l’exception des ingénieurs directeurs des travaux, peu d’officiers alliés de l’armée étaient au courant de ces fortifications ; et la discrétion placée dans leur construction dissimulait leur finalité aux travailleurs de la région qui y travaillaient.”

Jean-Baptiste-Fréderic Koch

“What the Hell! Wellington didn’t build these mountains!”

Massena, 1810 [translated]